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Quand la magie s’essouffle

Dernière mise à jour : 22 sept. 2020

Quand j’ai compris que faire un bébé ce n’était pas magique.


Quand on me demande Anais c’est quoi ton rêve, je réponds depuis des années “être maman”. Je comprends, je conçois et j’admets sans aucun soucis que certaines femmes ne se sentent pas le besoin d’être mère. Ce n’est pas la norme qui nous l’impose. On est libre de son corps et libre de ses choix de vie. Mais je vous parle d’un rêve que je ressens au plus profond de moi, comme un symbole de ne faire qu’un avec mon corps. Porter la vie, la sentir évoluer, bouger...puis construire sa famille, un lien si fort, unique, que personne ne brise de l’extérieur et qui n’appartient qu’à nous. Sauf qu’il arrive des cas, comme le mien, où on remet en questions ses rêves. Ou quelqu’un, de façon arbitraire vous dit “vous ne réaliserez pas votre rêve”. Pire encore? Ou vous l’assombri. J’ai toujours eu conscience des risques de fausses couche. J’ai toujours eu conscience de l’infertilité. J’ai toujours eu conscience des caprices de la vie. Mais il y a de si belles histoires autour de personnes ayant essayé un mois et ayant réussi de suite à concevoir, que quand vient ton tour, tu t’attends à tout, sauf à ça. Très vite tu comprends que faire un bébé ce n’est pas magique. Tu as l’impression d’être une poule qu’on pique pour engrosser en attendant qu’elle ponde. Tu es la tous les matins avec ton thermomètre. Et puis les moments intimes sont tous calculés et mesurés. Bah oui ils doivent arriver à un moment précis, même si pendant cette fenêtre de 3 petits jours vous n’avez pas envie, va falloir y aller. Mais il ne faut pas pas y aller de trop. Et oui, même le nombre de fois est réglementées. Bon et, tant qu’on y est, même l’angle de prédilection et position post acte de repos est calculée. Faire un bébé, ce n’est pas magique. Alors je ne vous le cache pas, certains jours, j’ai qu’une envie c’est tout jeter par la fenêtre. Des traitements qui te font pleurer psychologiquement. Des traitements qui te font pleurer physiquement. L’épuisement et la pression mentale. Comme dépourvu de ton corps. Mais tu ne lâche pas. Tu crois en ton rêve, tu craques un jour. Puis tu repars. Faire un bébé ce n’est pas magique. Ça c’est certain. Mais est ce que j’arrêterai? Non j’ai un rêve, je le réaliserais.


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